" Avec plus de force encore que nous ne l’avions présumé, l’évidence s’est imposée : ces enfants ne sont jamais épargnés par la violence conjugale. Et si la violence atteint une grande intensité dans les familles que nous recevons, rien n’autorise à penser qu’il en va différemment dès l'instant où elle fait irruption dans le couple parental. Que les enfants assistent directement ou non aux scènes de violence n’est pas un facteur déterminant de l’ampleur réelle de l’atteinte : se représenter ces événements peut donner naissance à une angoisse tout aussi profonde que leur spectacle. L’enfant peut aller jusqu’au fantasme que, pendant son absence ou son sommeil, son père devient un de ces personnages mythiques et effrayants qu’il rencontre dans les récits fantastiques. "
12 Juillet 1997